Tout savoir sur le passif circulant

Dans la comptabilité d'une entreprise, le passif circulant inclut toutes les dettes dont le règlement est exigé rapidement avec un délai qui ne va pas au-delà d’une année. De même, il contribue à l’établissement du bilan fonctionnel.
Qu’est-ce que le passif circulant ?
Selon l’article 321-1 du PCG (Plan Comptable Général), le passif circulant « est un élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l'entité, c'est-à-dire une obligation de l'entité à l'égard d'un tiers dont il est probable ou certain qu'elle provoquera une sortie des ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci. L'ensemble de ces éléments est dénommé passif externe. »
De ce fait, le passif circulant fait référence à l’ensemble des dettes dont l’entreprise doit s’acquitter à court terme. Cela implique une période ne dépassant pas les 12 mois. Il s’agit principalement de dettes non financières.

Comment calculer le passif circulant ?
À partir du bilan comptable, il est possible de calculer cet élément en additionnant les dettes fournisseurs, les dettes fiscales et les dettes sociales. Il est aussi utilisé pour le financement de l’actif circulant.
Les ratios intégrés au passif circulant
Le passif circulant intervient dans le calcul de deux ratios financiers :
Le ratio de liquidité générale
Faisant partie des ratios de solvabilité, le ratio de liquidité générale est également appelé ratio de fonds de roulement. Il s’agit de mesurer la capacité d’une entreprise à s’acquitter de ses dettes à court terme. Cela nécessite la présence de capitaux propres pouvant servir à cet effet. Il s’agit des ressources que détiennent les associés et les actionnaires. Cela fait référence au capital social ainsi qu’à la réserve légale qui en représente 10 %. De même, cette notion englobe les réserves supplémentaires et les bénéfices qui n’ont pas encore été versés aux associés.
Pour obtenir le ratio de liquidité générale, il faut diviser l’actif circulant par le passif circulant. Si le résultat obtenu est <1, nous parlons d’un fonds de roulement négatif. Cela implique que l’entreprise ne dispose pas de fonds de roulement pour assurer le règlement de dettes à court terme. De ce fait, des problèmes risquent de s’annoncer au niveau de la trésorerie. Si au contraire, le résultat est >2, cela signifie que l’entreprise est solvable et que l’excédent de liquidité est sous-investi.
Le ratio de liquidité réduite
Cette notion est également appelée ratio de liquidité restreinte. Pour l'obtenir, il faut tout d’abord déduire les stocks de l’actif circulant. Par la suite, le résultat sera divisé par le passif circulant. Il faut savoir que les stocks sont perçus comme des entités financières peu -ou très peu- liquides puisqu’il est difficile de les convertir. Pareillement, si le résultat obtenu est en dessous de 1, la situation de l’entreprise risque de s’aggraver surtout si les créanciers exigent un paiement immédiat.
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Passif circulant et BFR
Le passif circulant intervient principalement dans le calcul du BFR. Cette opération se fait tout au long de l’évolution de l’entreprise. Elle peut avoir lieu de manière hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle ou annuelle. À partir du bilan comptable, le BFR ou besoin en fonds de roulement, est obtenu en calculant la différence entre l’actif et le passif circulants. La valeur obtenue fait référence aux besoins de financement de l’entreprise à court terme. Il s’agit du montant à assurer par l’entreprise pour instaurer un cash-flow positif.
Le BFR se base autour de deux éléments clés. Tout d’abord, nous avons les créances des différents clients. Même si l’entreprise dispose de justificatifs par rapport à ces dettes, elles ne sont souvent pas réglées dans l’immédiat. Ensuite, nous citerons les stocks. Il s’agit des biens et actifs qui ne sont pas vendus dans le court terme et qui demeurent en possession de l’entreprise à moyen ou long terme. Toutes ces données peuvent provoquer des décalages au niveau de la trésorerie et faire prévaloir les décaissements au détriment des encaissements. Par conséquent, le BFR peut être défini comme un indicateur de la situation financière d’une entreprise au moment de sa création ou d’une opération de reprise.
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