Les clés pour un cash management optimisé

Le cash management est une priorité stratégique pour les entreprises. Une mission dévolue aux trésoriers et opérateurs de trésorerie, dont le rôle en matière de gestion de la liquidité, de la dette et des risques financiers est déterminant. Tout l’enjeu pour eux consiste à assurer la stabilité financière de l’entreprise tout en anticipant les besoins à court et moyen termes. A cette fin, la digitalisation des processus de cash management est indispensable.
Le cash management est un élément clé de la stabilité et de la croissance de l’entreprise et ce d’autant plus dans un environnement économique et politique instable. D’ailleurs aujourd’hui, le contrôle des coûts plus strict, l’amélioration de la gestion des risques et l’augmentation des produits financiers via les placements sont les principales priorités des entreprises en matière de gestion de trésorerie (Enquête Agicap, « Priorités trésorerie des DAF, 2025-2026). « L’incertitude économique actuelle freine les ambitions d’investissements des entreprises et incite les trésoriers à activer d’autres leviers pour améliorer la gestion du cash, analyse Maxime Pichol, Treasury Expert Manager chez Agicap. Ils se focalisent désormais davantage sur la réduction des frais et l’optimisation des coûts, ainsi que sur la sécurisation des liquidités et des flux financiers dans un contexte de risques accrus, notamment en raison du développement des technologies d’intelligence artificielle ».
Les missions quotidiennes du trésorier
Mener à bien ces objectifs nécessite que le trésorier ou, à défaut, la direction financière de l’entreprise, s’acquitte de différentes missions quotidiennes.
Sécuriser le cash et optimiser le BFR
Le trésorier travaille toujours sur deux niveaux : à l’échelle consolidée du groupe, mais aussi au niveau de chaque entité et de chacun des comptes bancaires qu’elle possède. Il a d’abord pour vocation d’assurer le suivi quotidien des encaissements et décaissements, des soldes bancaires et de la position de trésorerie. Il lui revient également de gérer les flux financiers intra groupe, le cash pooling et les placements court termes. Au travers de ces démarches, le trésorier s’assure ainsi que l’entreprise dispose de suffisamment de liquidités pour financer voire optimiser son besoin en fonds de roulement, et pour faire face à ses engagements (salaires, échéances de dettes, charges sociales, etc).
Gérer les financements de l’entreprise
La gestion des financements à court, moyen et long terme de l’entreprise est également du ressort du trésorier. Bien menée, elle contribue à optimiser les coûts financiers. A ce titre, le trésorier choisit les financements adaptés et en négocie ou renégocie les conditions avec les différents partenaires financiers (banques, fonds de dette privée, factor). Il suit ensuite les échéances d’emprunts, les covenants bancaires et les lignes de crédits disponibles.
Gérer les risques financiers
L’optimisation de la trésorerie passe également par la maîtrise des risques financiers liés notamment à la volatilité des taux de change, d’intérêt, mais aussi aux risques de défaillances d’entreprises. A cet effet, le trésorier a alors pour vocation d’identifier ces risques puis de les surveiller et de mettre en place les instruments de couvertures adaptés (swaps, options, contrats à terme, assurance-crédit…).
Optimiser la relation bancaire
Ces différentes missions de suivi des soldes bancaires, des financements de l’entreprise et des instruments de couverture des risques financiers conduisent le trésorier à être en prise directe avec les banques et autres partenaires financiers. Il lui revient donc naturellement de négocier l’ensemble des conditions, frais et garanties bancaires. Afin d’optimiser les coûts liés à ce poste spécifique, il doit également s’assurer de la bonne application des conditions négociées (e.g. volume de flux) et de les renégocier régulièrement avec ses partenaires financiers.
Veiller à la conformité réglementaire et à la sécurité des paiements
Le trésorier joue par ailleurs un rôle essentiel dans la conformité réglementaire et la sécurité des paiements. Il s’assure que toutes les opérations financières de l’entreprise sont réalisées dans un cadre sécurisé et conforme aux règles en vigueur. Pour garantir la sécurité des paiements, le trésorier met en place des procédures de contrôle interne, des outils de vérification et de validation, ainsi que des dispositifs de prévention contre la fraude comme la ségrégation des tâches (celui qui prépare le paiement ne le valide pas, une tierce personne vérifie les paiements réalisés, etc.). Il veille à la traçabilité des flux financiers et à la sensibilisation des équipes face aux risques de fraude.
Sur le plan réglementaire, il s’assure du respect des obligations fiscales, légales et internes. Il applique les procédures de connaissance des contreparties (KYC) et de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML/LCB-FT).
Produire et suivre les indicateurs clés de performance
Enfin, le trésorier produit des reportings quotidiens et hebdomadaires de trésorerie. Il met en place et assure le suivi des indicateurs clés de performance : Cash Conversion Cycle (CCC), Besoin en Fonds de Roulement (BFR), Days Sales Outstanding (DSO), Days Payment Outstanding (DPO), pour la direction financière, la direction générale et toutes les équipes en liens avec les clients et/ou fournisseurs (comptabilité, commerciaux, ADV).
Il a également dans son périmètre la préparation des prévisions de trésorerie à court et moyen termes, à partir des flux directs de l’entreprise, en y intégrant des scénarios multiples afin d’anticiper des évènements imprévus (changements de marché, retards de paiement).
« Au travers de ces différentes missions, le trésorier est en mesure d’évaluer la faisabilité financière des projets de croissance et d’alerter sur les contraintes de trésorerie, précise Maxime Pichol, Treasury Expert Manager chez Agicap. « Il fournit par ailleurs des analyses et des tableaux de bord pouvant éclairer les décisions d’investissement et de développement de l’entreprise. Le trésorier apporte une vision financière stratégique à la direction. »
La digitalisation accompagne les trésoriers dans l’optimisation de leurs processus
Afin de mener à bien ces différentes missions et de relever leurs défis actuels, les trésoriers investissent dans l’automatisation et la digitalisation de leurs processus. La démarche est d’autant plus indispensable qu’ils doivent aujourd'hui naviguer dans un paysage financier de plus en plus complexe, où la rapidité et la précision sont essentielles. « La profession doit donc accélérer sa transformation pour gagner en proactivité et montrer sa valeur stratégique au sein de chaque organisation », poursuit Maxime Pichol.
Quels outils pour accompagner les trésoriers dans leur cash management ?
Dans cet environnement, les outils de cash management (ou de gestion de trésorerie) sont devenus des leviers essentiels pour les trésoriers, notamment dans les ETI où les ressources sont limitées mais les enjeux comparables à ceux des grands groupes. Ces solutions regroupent l’ensemble des dispositifs permettant à une entreprise de piloter efficacement sa trésorerie : des logiciels de gestion de trésorerie et de communication bancaires et des outils de reporting automatisé.
« Pour être efficaces, ces solutions de cash management doivent être en mesure d’accompagner le trésorier dans toutes ses missions quotidiennes », souligne Maxime Pichol.
Visibilité en temps réel sur la position de trésorerie
Les solutions de gestion du cash management permettent aux trésoriers de piloter efficacement leur trésorerie et de garantir une vision claire de leurs liquidités disponibles. Elles offrent une consolidation des soldes et flux bancaires à tous les niveaux (groupe, filiale, projet, catégorie) afin de suivre en temps réel la position de trésorerie, quel que soit le nombre de comptes, de banques ou de devises utilisées.
Optimisation du prévisionnel de trésorerie
Ces outils facilitent également l’élaboration de prévisions de trésorerie à court terme en intégrant automatiquement les flux à venir tels que les encaissements clients, les paiements fournisseurs, les salaires ou encore les impôts.
Au travers des fonctionnalités d’identification automatisée des écarts et d’exécution des opérations d’équilibrage nécessaires (virements intragroupes, transferts internes), ces outils contribuent ainsi à limiter les risques de découvert et d’incidents de paiement.
Amélioration du rendement financier
Ces solutions contribuent par ailleurs à l’optimisation de la gestion des prêts intragroupe (avances, remboursements) et limitent ainsi les intérêts qui y sont liés.
Par ailleurs, elles permettent d’identifier rapidement les excédents de trésorerie et de saisir ainsi des opportunités d’investissement ou de remboursement, sans compromettre la liquidité de l’entité et en facilitant la traçabilité comptable. Elles maximisent ainsi les produits financiers du groupe.
Automatisation des tâches récurrentes
Les solutions de cash management prennent en charge la gestion des paiements et des encaissements en automatisant la création, la validation et l’envoi des échanges avec les partenaires bancaires (extraits bancaires, ordres de paiement, confirmations de change, etc.) selon les protocoles de communication reconnus (SWIFT, EBICS TS, API bancaires).
Elles permettent de sécuriser les circuits d’approbation et de contrôler automatiquement les autorisations de manière rigoureuse (dont les mandats et pouvoirs bancaires). L’automatisation du rapprochement bancaire réduit les tâches manuelles et accélère la détection d’écarts entre les écritures comptables et les mouvements bancaires. En automatisant également la création des écritures du journal de banque, ces outils contribuent à fiabiliser la pré-comptabilité Certaines solutions comme Agicap permettent même une automatisation du lettrage en rapprochant les écritures du journal d’achats de celles du journal de banque par exemple.
Meilleur suivi des conditions et frais bancaires
Les solutions de cash management accompagnent par ailleurs les trésoriers dans leurs relations bancaires. Elles permettent de comparer les frais et conditions pratiqués par chaque banque (frais, taux, commissions) et d’évaluer la performance des partenaires financiers. In fine, elles participent ainsi à la réduction des coûts liés aux services bancaires en dotant les trésoriers de données précises pour leurs négociations.
Maîtrise des risques de marché
Les entreprises exposées à des risques de change ou de taux d’intérêt disposent également dans ces solutions de fonctionnalités dédiées pour mesurer leurs expositions, simuler des variations de marché et gérer leurs instruments de couverture en conséquence (forwards, options, swaps). Elles limitent ainsi leurs risques de marché et donc les frais inhérents à des variations trop importantes en la matière.
Aide à la prise de décision
Les solutions de cash management intègrent des outils de reporting souvent aussi poussés que ceux proposés par des éditeurs spécialisés sur le sujet (e.g. Power BI). Au travers de ces fonctionnalités, les trésoriers ont la possibilité de mettre en place des tableaux de bord interactifs et des indicateurs clés de performance. Ces tableaux de bord sont alimentés et mis à jour en continu. Ces solutions permettent également de simuler des scénarios pour mieux informer la prise de décision.
Renforcement de la sécurité et de la conformité
La sécurité et la conformité réglementaire occupent également une place centrale dans ces outils de cash management. Ces solutions permettent de renforcer les systèmes d’authentification, de mettre en place des pistes d’audit et une gestion des habilitations en fonction des tâches, et de détecter automatiquement les fraudes (anomalies dans les virements, IBAN inconnus, etc.). Les accès sont contrôlés, les opérations tracées et les transactions archivées selon les normes en vigueur (SOX, SEPA, ISO 20022, RGPD).
« Grâce à l’automatisation, à l’intégration avec les ERP et les banques, et à l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle pour la prévision ou la détection d’anomalies, ces solutions deviennent de véritables plateformes stratégiques, conclut Maxime Pichol. Elles permettent par exemple aux trésoriers de produire des prévisions de trésorerie à court/moyen terme fiables (jusqu’à 13 semaines). Ces prévisions facilitent l’anticipation des besoins de financement, la prise d’actions correctives, et l’amélioration de la communication financière en interne. Une solution de cash management permet ainsi aux trésoriers et aux directions financières de gagner en fiabilité, en proactivité et en visibilité, tout en optimisant la gestion globale du cash et des risques financiers.
Focus Solution : Agicap, plateforme de référence pour le cash management
Pour accompagner les entreprises face à la complexité de la gestion de trésorerie, Agicap propose une solution centralisée, intuitive et parfaitement adaptée aux besoins des ETI et groupes multi-filiales. Depuis une interface unique, les utilisateurs bénéficient d’une vision consolidée de l’ensemble des soldes du groupe, facilitant ainsi arbitrages rapides et anticipation des besoins ou excédents de trésorerie.

Les atouts clés du logiciel de cash management
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Situation de trésorerie temps réel : toutes les positions sont suivies à la maille souhaitée (groupe, filiale) pour une visibilité optimale.
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Automatisation de l’équilibrage des comptes : identification automatique des déséquilibres et suggestions de virement d'équilibrage ou flux de financement intra-groupe.
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Prévisions de trésorerie à court/moyen terme fiables (jusqu'à 13 semaines) : intégration des données bancaires et ERP pour anticiper les besoins de financement.
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Journal de banque automatisé : centralisation de toutes les opérations bancaires (encaissements, paiements, virements), fiabilisation de la pré-comptabilité et simplification du rapprochement bancaire.
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Gestion efficace des prêts intragroupe et placements : optimisation des excédents de trésorerie et traçabilité des flux.
L’exemple de Girasole Energies illustre l’impact d’Agicap
Le groupe pilote avec Agicap le paiement automatisé de plus de 300 fournisseurs, la trésorerie de 30 sociétés, ainsi que le suivi et le remboursement de 15 M€ de dettes. Cette visibilité centralisée a permis d’optimiser le placement de trésorerie excédentaire, d’accélérer la croissance et de fiabiliser les reportings internes.
Comme le souligne Delphine Kopacki, directrice financière du groupe : "Agicap, c'est aussi le logiciel de trésorerie qu'utilisent nos dirigeants. Ça leur permet de suivre en temps réel la position de trésorerie de nos différentes sociétés et aussi les prévisions que je mets, moi, à jour dans Agicap."
En résumé, Agicap est le partenaire digital de référence pour sécuriser, rationaliser et optimiser la gestion de trésorerie des entreprises à forte croissance, en apportant fiabilité, visibilité et efficacité au quotidien.
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FAQ sur le Cash Management
Quelle différence entre cash management et cash flow management ?
Dans la pratique, les deux termes sont souvent utilisés comme synonymes. Le « cash flow management » désigne la gestion des flux de trésorerie (cash flows) afin d’assurer la disponibilité des liquidités et la stabilité financière de l’entreprise. En français, on parle principalement de « cash management », mais les deux notions recouvrent les mêmes enjeux autour du suivi, du pilotage et de l’optimisation du cash.
Quelles sont les missions d’un cash manager ?
Suivre les flux, prévoir les besoins, optimiser le BFR, gérer financements et placements, tout en sécurisant les opérations de trésorerie.
Quelle est la meilleure définition du cash management international ?
Il s’agit de la gestion de la trésorerie d’un groupe ou d’une entreprise opérant dans plusieurs pays, prenant en compte les flux multi-devises, la centralisation des positions de cash et la gestion des risques liés au change et à la régulation locale.
Comment fonctionne le cash pooling ?
Il centralise les liquidités des différentes entités d’un groupe pour équilibrer besoins et excédents. Résultat : moins de recours au financement externe et une allocation optimisée.
En quoi consiste le cash management proposé par les banques ?
Il s’agit de services permettant aux entreprises de centraliser, suivre et optimiser leurs flux de trésorerie (comptes, paiements, cash pooling…) directement via leur banque. Ces solutions sont efficaces mais parfois limitées à l’environnement de la banque choisie, d’où l’intérêt des logiciels spécialisés pour une gestion multi-banques.
Quel est le rôle d’un cash collection manager ?
Le cash collection manager est chargé d’optimiser le recouvrement des créances clients de l’entreprise, en accélérant les encaissements et en réduisant les impayés. Il travaille en étroite collaboration avec le cash manager pour assurer une trésorerie saine et prévenir les tensions de liquidité.






