Comment financer son matériel en entreprise ?

Lorsqu’une entreprise rencontre une période de croissance, l’achat de nouveau matériel devient une étape incontournable afin de poursuivre son activité de façon optimale. Machines, outillage, véhicules professionnels : investir dans de l’équipement a un coût, et rares sont les entreprises qui disposent de suffisamment de liquidités immédiates pour y faire face ! Cet article est là pour vous apporter un éclaircissement sur les différents moyens existants pour financer son matériel afin de choisir celui qui vous correspond le mieux.
Dans cet article
Financer son matériel : oui, mais comment ?
- L’autofinancement
- Le crédit professionnel
- La location longue durée
- Le crédit-bail ou leasing
- Les primes, aides et subventions
Quelques exemples de matériel à financer
Financer son matériel : oui, mais comment ?
Pour financer l’acquisition de nouveau matériel, une entreprise doit faire le choix entre plusieurs options, toutes présentant des avantages et des inconvénients spécifiques.
L’autofinancement
Aussi appelé “financement par fonds propres”, l’autofinancement consiste pour une entreprise à puiser dans ses réserves de trésorerie afin d’acquérir un bien.
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L’autofinancement accorde une certaine indépendance à l’entreprise puisqu’elle n’entraîne pas le paiement d’intérêts.
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Le matériel acquis appartient intégralement à l’entreprise : libre à elle de l’utiliser comme bon lui semble et de le revendre lorsqu’elle le désire.
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La trésorerie (et donc la structure financière immédiate) de l’entreprise peut se trouver fragilisée en fonction de la somme investie.
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D’un point de vue fiscal, financer son matériel de cette manière est moins profitable puisqu’il n’implique pas d’intérêts financiers à déduire du résultat imposable.
Le crédit professionnel
C’est la solution la plus répandue en entreprise afin d'obtenir les sommes nécessaires pour financer son matériel. Le principe : la banque s’engage à remettre à l’entreprise une certaine somme qui sera remboursée avec des intérêts financiers en sus sur une durée déterminée au préalable.

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Les intérêts payables à la banque au cours du remboursement de la somme empruntée sont déductibles de l’impôt sur les bénéfices.
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Le crédit professionnel est un financement externe : il n’engage donc pas les fonds propres de l’entreprise et n’impacte pas la situation de trésorerie immédiate de l’entreprise au moment de l’acquisition du bien.
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Il est rarement aisé d’obtenir un crédit professionnel. Convaincre une banque d’accorder un crédit professionnel est un travail de longue haleine : un dossier de prêt solide doit être constitué en amont pour pouvoir négocier les taux et les délais les plus intéressants. L’enjeu est de convaincre l’établissement financier que l’entreprise sera en mesure de rembourser la somme empruntée dans le temps imparti.
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Les intérêts représentent des frais fixes supplémentaires qui peuvent peser sur les liquidités de l’entreprise sur le long terme, ce qui peut créer des difficultés si l'on ne dispose pas de suffisamment de visibilité sur sa tréosrerie.
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Les banques exigent systématiquement un apport de la part de la société ainsi qu’une caution personnelle ou une garantie sur les biens propres de l’entreprise avant d’accorder un crédit professionnel.
La location longue durée
Louer un bien auprès d’un professionnel plutôt que de l’acheter en bonne et due forme est courant en entreprise, notamment quand il s’agit de véhicules professionnels. Le bien en question est remis à l’entreprise pour une durée déterminée (en général entre 3 et 5 ans) en contrepartie d’un paiement mensuel.
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Le fait de louer un bien permet de laisser à la charge du loueur les formalités administratives, notamment ce qui concerne l’assurance: cela permet à l’entreprise de se concentrer sur son activité en cas de soucis.
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Les décaissements mensuels liés à une location sont en général plus cléments pour la trésorerie d’une entreprise que le remboursement d’un emprunt et ses intérêts éventuels.
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La durée de location étant à déterminer lors de la signature du contrat, louer un bien représente un engagement moindre de la part de l’entreprise qui pourra décider de changer de bien ou même de prestataire s’il ne lui apporte pas satisfaction.
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Les mensualités liées au contrat de location sont considérées comme des charges : de la même manière que les intérêts d’un emprunt, ils sont donc à déduire des bénéfices imposables de l’entreprise.
Le crédit-bail ou leasing
Un contrat de crédit-bail fonctionne sur le même principe que la location sur une durée généralement située entre 3 et 7 ans, mais offre une subtilité supplémentaire. En effet, une fois le contrat arrivé à terme, trois choix s’offrent à l’entreprise. Elle peut :
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Prolonger la durée du contrat et continuer à louer le bien en question.
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Mettre fin au contrat et restituer le bien.
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Racheter le bien : le contrat de crédit-bail est accompagné d’une promesse de vente de la part du loueur. La valeur de rachat est égale à la valeur résiduelle du bien une fois le contrat arrivé à échéance, c’est-à-dire le prix du bien auquel on déduit les paiements déjà effectués.
Remarque : d’un point de vue comptable, les biens loués en crédit-bail sont enregistrés comme des immobilisations, et apparaissent dans le bilan comme une dette équivalente au montant des traites payées et de la valeur de rachat indiquée dans le contrat.
Les primes, aides et subventions
Il existe une multitude d’aides financières qu’une entreprise peut obtenir pour financer son matériel soutenir son développement venant de l’Etat, des régions et des communes mais aussi d’organismes privés. Ces aides sont recensée par l’Observatoire des aides aux entreprises.
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Ce type de financement n’inclut aucune charge additionnelle.
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Les démarches nécessaires à l’obtention d’aides financières sont longues avant d’aboutir et ne permettent pas de faire face à un besoin de trésorerie immédiat.
Quelques exemples de matériel à financer
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Les véhicules professionnels (utilitaires, véhicules de fonction) : la location longue durée est la solution privilégiée par un grand nombre d’entreprises souhaitant se doter d’un parc de véhicules grâce à la souplesse financière et administrative proposée par le contrat de location.
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Les machines industrielles : beaucoup d’entreprises optent pour le crédit-bail pour faire l’acquisition de ce type de biens. En effet, recourir à ce mode de financement est un bon moyen de faire face à la perte de valeur subie par les machines-outils dûe à l’usure ou l’obsolescence.
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Le matériel informatique : la rapidité avec laquelle la technologie progresse dans ce domaine rend l’autofinancement du parc informatique de l’entreprise peu judicieux, c’est pourquoi le leasing est souvent privilégié par les entreprises. Cette solution permet de renouveler régulièrement l’équipement informatique à moindres frais.
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Les locaux commerciaux : en tant qu’investissement à long, voire très long terme, l’achat de murs nécessaires à l’activité de l’entreprise requiert le plus souvent un crédit professionnel.