Les différences entre Venture Capital et Private Equity 

Temps de lecture: 9 min.

Le Venture Capital est un investissement par capitaux propres financé par des sociétés de capital risque à des entreprises ayant un fort potentiel de croissance ou avec une forte croissance déjà démontrée. Comment fonctionne ce type de financement ?

Qu’est-ce que le « Venture Capital » ou « Capital Risque » ?

Le Venture Capital désigne un investissement dans de jeunes entreprises innovantes.

La solution au démarrage des jeunes entreprises

L’investisseur, ou fond d’investissement, participe au capital d’une entreprise qui possède un fort potentiel de croissance, à l’image des start-ups. Cette participation permet le démarrage et les premières recherches d’une société en phase de création. En plus de l’aspect financier, il est courant que l’investisseur apporte son expertise technique. Il s’implique donc dans la stratégie de la start-up.

Un financement à risque pour les deux parties

Ce mode de financement est de plus en plus courant, particulièrement avec l’émergence des start-ups. L’absence d’historique, propre aux jeunes entreprises, ne leur permet qu’un accès limité aux investissements classiques (banques). Le capital risque apparaît alors comme essentiel à leur développement. Pour ces structures, la contrepartie est en revanche la perte partielle de contrôle de leurs entreprises. Le fond d’investissement devient alors actionnaire et participe donc à chaque prise de décision.

Quand faire appel à un financement par capital risque ?

Toutes les entreprises peuvent se trouver à un moment ou à un autre confrontées au besoin de financement. Le Venture Capital, lui, est mobilisé dans les premiers temps de la phase de création d’une entreprise.

Les profils des demandeurs de fonds

Il y a autant de profils de demandeurs de fonds que de besoins en financement. Ce sont donc les entreprises jeunes, voire encore au stade de concept, qui se tourneront vers le capital risque pour se voir financer plusieurs millions d’euros. Ici le financement permettra dans un premier temps le démarrage de leur activité. Dans un second, il répondra au développement de la structure, voire à une stratégie de croissance externe.

Les trois besoins des demandeurs de fonds

Le besoin de financement peut donc intervenir à trois différents stades de la vie d’une entreprise :

  1. Le concept. À ce stade, une idée innovante est à concrétiser. L’apport de capitaux est alors nécessaire pour créer la structure juridique de l’entreprise, pour tester le nouveau produit/service et également pour répondre aux besoins humains et matériels de la structure.
  2. L’affirmation. Le produit/service s’affirme au cours de l’activité de l’entreprise et nécessite d’être développé. Le besoin d’apport de capitaux complémentaires se confirme.
  3. Le développement vers l’extérieur. Le produit/service est testé et approuvé. Il est question ici de répondre à une volonté de développement vers l’international, voire à un rachat de sociétés concurrentes.

Afin de recourir au Venture Capital, les jeunes entreprises doivent être dotées d’un plan de financement solide. Ce prérequis leur permettra de consolider leurs fonds propres sans avoir à augmenter leur endettement.

Comment fonctionne le financement en Venture Capital ?

Pour une start-up, lever des fonds en Venture Capital signifie suivre des étapes précises. À noter que ce processus est plus ou moins long, entre 3 et 9 mois en moyenne.

Entrée au capital

Cette première phase désigne la présentation de l’entreprise, de son équipe, du produit/service, du marché et des objectifs de développement. L’investisseur étudie ainsi le business plan préparé par la start-up. Il existe différents moyens pour un investisseur d’entrer au capital d’une jeune entreprise :

  • La start-up émet des actions à destination des investisseurs pour augmenter son capital.
  • Les investisseurs accordent un prêt à la start-up sur leurs fonds propres.

Dans ce dernier cas, les intérêts du prêt sont fiscalement déductibles pour la start-up.

Développement de l’entreprise/investissements

Une fois l’investissement accordé, la start-up doit démarrer son développement. Le Capital Risque est une collaboration qui dure en moyenne entre 3 et 7 ans. Son objectif est que l’entreprise se développe au maximum afin que le retour sur investissement soit le plus important possible. L’investisseur va également donner accès à la start-up à son réseau, à son expertise et à ses conseils.

Sortie du capital

Les investisseurs sortent du capital une fois que la start-up est devenue une entreprise efficace et rentable. À ce stade, ils obtiennent une plus-value sur leur investissement. Plusieurs moyens permettent aux investisseurs de sortir du capital :

  • Réduction du capital,
  • Rachat de titres,
  • Revente,
  • Fusion,
  • Entrée en bourse,
  • Etc.

Cette étape clé doit être minutieusement étudiée en amont. Chaque sortie est spécifique et doit faire l’objet d’une attention particulière.

Quels secteurs et types d’entreprises font appel à ce type de financement ?

Parmi les entreprises qui font appel au capital risque, on retrouve principalement les starts-up. Les secteurs d’activité sont, quant à eux, variés.

Les secteurs porteurs

Les secteurs d’innovation et ceux en lien avec la révolution digitale sont les plus susceptibles de faire appel au Venture Capital.

  • Privacy Management (sécurisation et confidentialité des données),
  • Deep Tech (développement de produits ou services innovants),
  • Le microbiome (ce qui a attrait à la connaissance des micro-organismes du corps),
  • L’économie sociale et solidaire,
  • Intelligence artificielle et big data,
  • Robotique,
  • Foodtech,
  • Assurtech,
  • Etc.

Ces secteurs font partie des marchés privilégiés par les investisseurs qui sont prêts à financer des projets risqués et donc conscients des éventuelles pertes économiques.

Les différents investisseurs

La levée de fonds regroupe plusieurs types d’investisseurs :

  • Les business angels, représentés principalement par des entrepreneurs, qui s’organisent en association ou en société d’investissement.
  • Les investisseurs en crowdequity sont des particuliers qui investissent dans des starts-up.
  • Les fonds d’investissement (BPI, Partech, Alven Capital, etc.)
  • Les fonds corporate représentés par les grands groupes qui s’intéressent au projet de création d’entreprises innovantes.

Une entreprise doit choisir son investisseur selon son stade de développement et en fonction de ses objectifs.

Comment choisir le bon fonds d’investissement en Venture Capital

Se tourner vers le bon fond d’investissement est primordial. Celui-ci doit être compatible avec le projet de la start-up.

Les montants investis en Venture Capital

Il s’agit de trouver le fonds d’investissement qui correspond à l’ambition du business plan de la start-up. De la même manière, le Venture Capital doit pouvoir investir la somme souhaitée. Le montant varie selon la nature du besoin et l’attractivité de la start-up. Certains d’entre eux n’investissent jamais au-delà d’une certaine somme. Pour d’autres, le capital peut aller de quelques dizaines de milliers d’euros à plusieurs millions d’euros.

La vision du Venture Capital

Si les investisseurs ont pour coutume de se renseigner sur les entreprises dans lesquelles elles souhaitent injecter des fonds, il en va de même pour les starts-up. Certaines questions sont importantes à se poser :

  • Quel est le parcours de l’investisseur ?
  • Quel est le secteur d’activité qui l’intéresse ?
  • Dans quelles entreprises a-t-il investi précédemment ?

Il est en effet important de se renseigner sur les échecs et les réussites des entreprises financées par l’investisseur Venture Capital. Cette recherche d’information permet aux starts-up d’avoir une idée sur ses perspectives d’évolution.

Quelles sont les différences entre Venture Capital et Private Equity ?

Le Venture Capital est souvent confondu avec le Private Equity. Ils ont tous deux pour objectif d’investir dans des entreprises non cotées dans le but de réaliser une plus-value. Leurs principales différences se jouent sur la taille et le type des entreprises dans lesquelles ils investissent.

Venture CapitalPrivate Equity
Le stade de développement de l’entrepriseStart-up et entreprise en développement.Entreprises matures en difficulté qui souhaitent se développer.
Les secteurs d’activitéLes secteurs innovants à forte croissance.Les secteurs avec un marché déjà établi.
La plus-value attendueConnaissance du risque élevé de ce type d’investissement. La possibilité d’échec est toute aussi importante que la potentialité d’une croissance exponentielle.Le retour sur investissement attendu s’élève en théorie à 20 %.
Le montant des investissementsEn moyenne, moins de 10 millions d’euros.De plusieurs millions de dollars à des milliards.
La sortie du capitalEn moyenne au bout de 4 ans.Au bout de 6 à 10 ans.
Les parts de l’entreprise acquises par le fond d’investissementPart minoritaire.Généralement, 100 % de l’entreprise.
La forme du financementFinancement en capitaux propres.Financement en capitaux propres et en dette.
Le rôle de l’investisseur au sein de l’entrepriseMise à disposition de conseils, du réseau et surveillance du taux de combustion de l’entrepriseRôle passif ou de gestion du management. Parfois, il peut imposer ses propres managers.

En définitive, ces deux formes d’investissement ne s’adressent pas aux mêmes entreprises et ne répondent pas aux mêmes besoins.

Quels sont les risques de ce type de financement ?

Le risque est le fondement du Venture Capital. Être visionnaire est la principale caractéristique de l’investisseur. Bien qu’il n’est pas possible de tout prévoir, la clé ici est de s’assurer de la solidité du plan prévisionnel et de la portée du projet sur le marché. En cas d’échec, les investisseurs risquent :

  • De ne pas voir la start-up se développer et devenir une grande société,
  • Ou de ne pas pouvoir faire de plus-value sur les titres.

À noter que les risques sont tout aussi importants pour la start-up. Celle-ci délègue une partie de son pouvoir de décision aux investisseurs. Il est primordial de porter une attention particulière à la rédaction du pacte d’associé qui a pour but entre autres de protéger le gérant de la start-up.

À qui s’adresser ?

Selon vos besoins de financement, vous pouvez vous dirigez vers des business angels ou des organismes spécialisés :

  • Bpifrance,
  • France Angels,
  • France Invest,
  • Fédération des Cigales,
  • MGT,
  • MBA Capital,
  • Finance et Technologie,
  • Multeam conseil,
  • Chausson Finance.

Vous avez également la possibilité de vous adresser aux collectivités locales, aux chambres consulaires ou aux organismes de développement économique local.

Le Venture Capital est plébiscité par de nombreuses jeunes entreprises innovantes. Il répond à un besoin de financement à un stade où l’entreprise ne peut pas faire appel aux financements traditionnels. Il existe également des alternatives au Venture Capital, telles que le financement participatif. Les starts-up lèvent les fonds nécessaires auprès de particuliers. La participation se fait sous forme de dons. Avoir des difficultés de trésorerie est une situation souvent rencontrée lors du démarrage d’une activité. Agicap vous permet de suivre et de maîtriser de manière optimale votre trésorerie. Testez-le gratuitement.

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