Comment réduire le risque de rupture d’approvisionnement ?

Article 2/4 de notre série consacrée à la sécurisation des contrats fournisseurs. Les fonctions achat font actuellement face à de fortes pressions sur leurs chaînes d’approvisionnement. Parmi elles figurent le risque de rupture partielle ou totale. Voyons comment y remédier.
Diversifier les fournisseurs si le risque est localisé
La première action ici consiste à réduire sa dépendance à un fournisseur ou par exemple à une zone géographique. Le facteur clé de succès ici est la capacité des achats à pouvoir constamment et efficacement trouver et intégrer de nouveaux fournisseurs. Cela peut paraître évident mais ça ne l’est pas du tout. Il faut pour cela maintenir une veille sur les fournisseurs potentiels et surtout sur leur offre. Quelle est la qualité des produits qu’ils proposent ? Quelles quantités peuvent-ils livrer ? Sous quels délais ? À quel prix ? Sont-ils fiables sur la durée ?
Car trouver de nouveaux fournisseurs est un processus chronophage que l’on entame trop souvent en dernier recours. Selon une étude conduite par HICX, une plateforme de gestion de la relation fournisseur, 95% des entreprises mettent plus de 2 semaines à intégrer un nouveau fournisseur. Et elles ont en moyenne passé plus de 3 mois à sélectionner ce nouveau fournisseur. Ainsi, l’agilité des achats est clé.
Envisager toutes vos options en cas de risque globalisé
La diversification des fournisseurs peut avoir un impact limité s’ils sont tous confrontés à la même pénurie de matières premières ou de biens intermédiaires. Cela a été le cas sur le marché du bois ces dernières années. D’un côté la demande a explosé. De l’autre, les quantités produites n’ont pas augmenté voire ont décliné. Entre 2008 et 2020 par exemple, la production de bois aux Etats-Unis a été divisée par 3. Au moment où la demande décolle, le Canada, qui est l’un des plus importants producteurs de bois, voit ses forêts touchées durement par les incendies, la sécheresse et les maladies, réduisant la qualité et la quantité de ses exportations.
Dans ce cas, si on ne peut pas se passer des matières ou composants produits par ses fournisseurs, il faut activer toutes ses options :
- Anticiper ses achats au maximum,
- Prépayer tout ou partie des commandes afin de s’assurer d’être priorisé,
- Augmenter les quantités commandées et donc les stocks,
- Proposer un prix d’achat plus élevé que le prix du marché,
- Sécuriser votre approvisionnement auprès des fournisseurs de vos fournisseurs en négociant directement avec eux,
- Acquérir l’un de vos fournisseurs ou l’un de ses fournisseurs.
C’est dans ces moments que les relations de confiance que l’on a pu bâtir avec des fournisseurs sont essentielles. Et il semble qu’il soit aisé de se démarquer ici en tant que client, car toujours selon l’étude d’HICX, 9% des entreprises seulement font attention à soutenir la croissance et le succès de leurs fournisseurs.
Il faut donc pouvoir anticiper les répercussions d'une demande de prépayement sur votre trésorerie à court, moyen et long terme.
Par exemple, si un fournisseur critique vous promet de vous livrer seulement si vous prépayez 50% de la commande, posez-vous la question : votre trésorerie peut-elle tenir le choc ?
Avec un outil comme Agicap, il est possible de prévoir l'impact d'une telle demande sur votre trésorerie. Pour ce faire :
✅ Définissez autant de scénarios que vous le souhaitez. Dupliquez en deux clics votre prévisionnel actuel de trésorerie afin de modifier seulement les hypothèses nécessaires à ces nouveaux scénarios
✅ Comprenez l'impact des mesures envisagées pour sécuriser vos contrats fournisseurs sur la santé financière de votre entreprise, de l'évolution de vos coûts à celle de votre chiffre d'affaires, en passant par votre trésorerie disponible.
Les fonctions achats ont donc de nombreuses pistes pour réduire le risque de rupture d’approvisionnement. Elles en ont également pour faire face à leurs deux autres défis :
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