Le guide complet des plateformes agréées (PA, ex-PDP)

Temps de lecture: 8 min.
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À l’aube de l’entrée en vigueur de l’obligation généralisée de facturation électronique en France (2026-2027), les plateformes agréées (PA, ex-PDP) s’imposent comme un pilier incontournable pour les entreprises. Bien plus que de simples outils de conformité, elles offrent un levier stratégique puissant pour optimiser les processus financiers, réduire les coûts opérationnels, sécuriser les échanges et renforcer la visibilité sur les flux de trésorerie. Ce guide complet vous propose de comprendre ce qu’est une PA, pourquoi elle devient indispensable, comment la choisir, et comment l’intégrer efficacement au sein de votre organisation.

Qu'est-ce qu'une Plateforme Agréée (PA, ex-PDP) ?

Définition et missions d’une PA

Une plateforme agréée (PA, ex-PDP) est un opérateur de dématérialisation reconnu et immatriculé par l’État. Son rôle, dans le cadre de la réforme, consiste à émettre, transmettre et recevoir des factures électroniques, à extraire et transmettre à l’administration fiscale les données utiles, ainsi qu’à recueillir et communiquer les informations relatives aux transactions et paiements.

PA d’émission vs PA de réception (définitions et différences)

PA d’émission :

Une PA d’émission prend en charge l’envoi et la transmission sécurisée des factures électroniques que vous émettez à vos clients, tout en s’assurant de la conformité réglementaire et de la transmission des éléments fiscaux justificatifs.

PA de réception :

Une PA de réception centralise, trie et archive vos factures électroniques reçues de la part de vos fournisseurs. Elle facilite leur intégration, assure le suivi et garantit leur conservation selon les règles en vigueur.

Choix selon la typologie d’entreprise ou de flux :

  • Une ETI avec des volumes élevés aura tout intérêt à choisir une PA couvrant émission et réception.

  • Une PME peut s’orienter d’abord vers une PA de réception, puis élargir ses usages.

Les bénéfices pour les entreprises

L’adoption de la facturation électronique et l’utilisation d’une plateforme agréée ne sont plus seulement une obligation légale, mais aussi une véritable opportunité pour les entreprises. Voici quelques-uns des principaux bénéfices :

  • Réduction des coûts opérationnels : suppression des coûts d’impression, d’affranchissement et de traitement manuel des factures.

  • Sécurisation des échanges : garantie d’intégrité, d’authenticité et de confidentialité des factures électroniques transmises.

  • Suivi optimisé des flux : réception des factures automatisée et centralisée via la plateforme, ce qui élimine les envois multiples (papier, email…) et facilite leur intégration dans vos outils de gestion (ERP, compta, trésorerie).

  • Respect de la réglementation : conformité totale avec la législation en vigueur, pour éviter tout risque de sanction ou de pénalité.

  • Harmonisation des formats : prise en charge des formats Factur-X, UBL, CII.

  • Gain de temps et automatisation : simplification des processus administratifs et financiers.

Après avoir détaillé les avantages concrets d’une PA, il est essentiel de bien comprendre le cadre réglementaire et les évolutions à venir.

Tout savoir sur la réforme de la facturation électronique

Objectifs de la réforme

La réforme de la facturation électronique a pour ambition de faciliter et de sécuriser les échanges entre entreprises. Elle vise à rendre les transactions plus fluides, tout en renforçant la lutte contre la fraude à la TVA grâce à une meilleure traçabilité et à un pré-remplissage simplifié des déclarations fiscales par l’administration.

Au-delà de la conformité réglementaire, cette réforme représente une opportunité pour les entreprises, en particulier les PME, d’améliorer leur gestion de trésorerie. En rendant les processus de facturation plus transparents et rigoureux, elle limite les retards de paiement liés à la perte ou à la non-réception des factures.

Enfin, la généralisation de la facturation électronique favorise l’automatisation des processus d’achats et de gestion fournisseurs : validation accélérée, maîtrise accrue des paiements, et réduction du temps consacré aux tâches administratives.

Infographics showing the goals of the PDP reform led by the french government

Qui est concerné / Qui ne l’est pas

Toutes les entreprises assujetties à la TVA en France, quel que soit leur secteur et leur taille, devront :

  • émettre des factures électroniques pour leurs clients B2B également assujettis à la TVA,

  • recevoir et traiter les factures électroniques fournisseurs,

  • transmettre certaines données de transactions à l’administration fiscale.

Les obligations ne concernent pas les particuliers, ni les transactions B2C pures (en dehors de l’e-reporting, voir ci-dessous).

Pour bien comprendre les enjeux, revivez la conférence animée lors de l’Agicap Treasury Day sur la réforme de la facturation électronique.

Calendrier de mise en œuvre

La généralisation de la facturation électronique en France s'appliquera progressivement 

  • 1er septembre 2026 : obligation de réception d’e-factures pour toutes les entreprises ; obligation d’émission pour les grandes entreprises et ETI.

  • 1er septembre 2027 : Les PME et les micro-entreprises seront tenues d'émettre des factures électroniques

Infographie détaillant les étapes et dates clés de la réforme de la facturation électronique en France.

E-invoicing et E-reporting : définitions, différences, obligations

La réforme de la facturation électronique distingue deux mécanismes complémentaires :

  • L’e-invoicing  (facturation électronique) : consiste à émettre, transmettre, recevoir et archiver des factures exclusivement au format électronique. Cette obligation s’applique à toutes les transactions entre entreprises assujetties à la TVA et établies en France (B2B domestique).

  • Le-reporting  : consiste à transmettre à l’administration fiscale certaines données relatives aux opérations non couvertes par la facturation électronique, c’est-à-dire : 

    • Les ventes à des particuliers (B2C)

    • Les transactions avec des entreprises ou clients à l’étranger (B2B international, UE et hors UE)

    • Certaines données d’encaissement, notamment pour les prestations de services soumises à la TVA sur encaissement.

Une fois le contexte posé, la réussite de votre projet dépend essentiellement du choix judicieux de la plateforme et de la préparation de son intégration. Voici les éléments essentiels à considérer pour passer à l’étape suivante

Réussir l’intégration de sa Plateforme Agréée (PA, ex-PDP) : étapes clés et bonnes pratiques

Pour réussir la transition vers la facturation électronique, il est indispensable à la fois de choisir une PA adaptée à ses besoins et d'assurer une intégration fluide au sein de l'organisation. Voici les critères clés à prendre en compte et les étapes incontournables à suivre.

1. Définir les critères de choix de la Plateforme Agréée

Pour bien choisir votre PA , il est essentiel d’évaluer :

  • L’intégration : la compatibilité avec vos outils de gestion (ERP, logiciels de facturation/comptabilité) et la facilité d’interfaçage tant pour l’émission que la réception des factures.

  • Le coût et le déploiement : les frais de mise en place et de formation, la tarification selon le volume de factures, le coût des fonctionnalités additionnelles et le délai pour un déploiement complet.

  • Le support et la sécurité : la qualité de l’assistance technique (canaux disponibles, réactivité), la gestion des accès utilisateurs et la conformité aux exigences de sécurité.

  • Les fonctionnalités avancées : l’automatisation des processus (relances, validations, pré-comptabilité), la gestion des workflows, l’archivage à valeur probante, l’analytique intégrée, et la recherche avancée de documents.

  • L’ergonomie et l’accompagnement : la simplicité d’utilisation, la disponibilité d’outils de test et la qualité de l’accompagnement durant le déploiement et l’utilisation

2. Mener à bien l’intégration de la Plateforme Agréée

  • Définir les responsabilités et piloter le projet
    - Mobilisez dès le départ toutes les parties prenantes : Finance, SI, ADV, Comptabilité, Juridique…
    - Nommez un chef de projet dédié qui coordonnera l’ensemble et assurez un suivi par la direction financière.

  • Préparer la transition avec vos équipes
    - Identifiez les flux de factures entrants et sortants, ainsi que l’ensemble des processus administratifs et financiers susceptibles d’être impactés par l’intégration de la PA.
    - Associez les futurs utilisateurs dès le départ pour recenser les besoins et installer de bonnes pratiques.
    - Anticipez les besoins de formation et d’accompagnement

  • Assurer l’implémentation technique et la conformité réglementaire
    - Planifiez le paramétrage technique et le raccordement à vos systèmes
    - Intégrez les formats requis (Factur-X, UBL, CII) et tenez compte des délais légaux : soyez prêt avant le 1er septembre 2026 pour recevoir les factures électroniques.

Une fois ces étapes franchies, le choix de la plateforme prend tout son sens. Découvrez ce que propose Agicap.

Pourquoi choisir Agicap comme Plateforme Agréée (PA, ex-PDP)  ?

Dès 2025, Agicap sera reliée au réseau Peppol. Ce réseau assure la compatibilité avec l’ensemble des PA  et le portail public. Cette connexion permet aux entreprises :

  • D’envoyer leurs factures électroniques via une plateforme sécurisée ;

  • de recevoir leurs factures fournisseurs et de simplifier le traitement des comptes fournisseurs ;

  • d’émettre les données e-reporting de transaction et d’encaissement

Cette double capacité d’émission et réception des factures assure aux clients d’Agicap une transition simplifiée vers la facturation électronique.

Agicap vis-à-vis des autres PA : quelle différence ?

Contrairement à la majorité des PA, Agicap va bien au-delà de la simple conformité, en repensant en profondeur la gestion et l’exploitation de la donnée financière dans l’entreprise.

1. Harmonisation de la donnée et communication fluidifiée

Agicap centralise l’information pour toutes les équipes :

  • Exemple de réception : Les workflows sont automatisés, le suivi des tâches est en temps réel pour la trésorerie, et le DAF accède instantanément à une synthèse partagée, là où, historiquement, les équipes comptables devaient ressaisir et transférer manuellement l’info.

  • Exemple d'émission : Encours transmis immédiatement à la finance, la trésorerie et le commerce, avec une donnée centralisée commune à tous — plus d’allers-retours entre l’ADV, le recouvrement ou la direction.

2. De la comptabilité passive à la comptabilité active et collaborative

  • Vision dynamique
    Les équipes passent d’une gestion a posteriori à une anticipation des flux :

    • Exemple de réception : Visualisation complète de la facture avant paiement, suivi d’encaissement en temps réel connecté aux banques, TVA alignée sur l’encaissement effectif.

    • Exemple d'émission : Statut d’encaissement actualisé automatiquement, vision dynamique des règlements côté client.

  • Gain de temps opérationnel

    • Exemple de réception : Automatisation du journal d’achat et de banque, et rapprochement 3 voies (commande/réception/facture).

    • Exemple d'émission :L’ADV rapproche en autonomie, lettrage et relances automatisés, ce qui fluidifie le recouvrement et libère du temps pour la comptabilité.

3. Plus de fiabilité sur les prévisions de trésorerie

  • Prévisions actualisées et fiables

    • Exemple de réception : Les engagements de dépense sont intégrés en trésorerie dès l’approbation, puis ajustés à chaque étape du process, pour un suivi réellement dynamique des sorties.

    • Exemple d'émission : La prévision d’encaissement se déclenche dès l’émission, puis évolue en fonction de l’avancée du recouvrement et du cycle de vie de la facture, ce qui permet d’affiner continuellement le niveau de certitude sur la trésorerie à venir.

Prêt à passer à l’étape suivante ? Découvrez comment Agicap, immatriculée Plateforme Agréée, peut simplifier et automatiser la gestion de vos factures.





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