Le prévisionnel glissant de trésorerie comme remède aux incertitudes sur 2023

Pour nombre de dirigeants et directions financières, le budget 2023 sera l’un des exercices les plus difficiles de leur carrière. Le niveau d’incertitude est le premier obstacle. Celle-ci affecte un nombre croissant de paramètres : matières premières, transport, énergie, inflation, délais de paiements, parité euro-dollar, guerre des talents, et bien d’autres encore. Ces paramètres connaissent une volatilité parfois sans précédent, de leur prix comme de leur disponibilité.
Une trésorerie irréprochable
Une gestion saine de sa trésorerie est donc plus que jamais nécessaire. Le cash est réellement l’oxygène de l’entreprise, qui lui permet de faire face à l’incertitude.
Face à cela, toutes les PME et ETI ne disposent pas d’outils ni de process adaptés. C’est le second obstacle. Le budget annuel fait sur Excel en est la meilleure illustration. S’il convenait parfaitement à des temps moins incertains, il est aujourd’hui complètement dépassé. Sa rigidité peut aller jusqu’à mettre l’entreprise en difficulté en l’empêchant de détecter à temps des écarts du réalisé au budget et d’y remédier. C’est pourquoi de nombreuses directions financières changent de méthode.
Gagner en visibilité sur sa trésorerie grâce à un prévisionnel glissant
La solution qui nous paraît la mieux adaptée est le prévisionnel glissant de trésorerie, centré sur le court-terme et mis à jour automatiquement. Détaillons ses trois différentes caractéristiques.
Un prévisionnel glissant signifie qu’il est construit pour une durée déterminée de périodes futures. Par exemple, sur les 3 prochains mois. Ainsi, si nous sommes début février, le prévisionnel court jusqu’à début mai. Dans l’approche classique, le prévisionnel s’arrêterait à fin mars ou à fin décembre. Ces cutoffs arbitraires rigidifient le processus alors qu’il faut gagner en agilité pour faire face à l’incertitude.
Maintenant que l’on a cet outil, faut-il le construire à 3 mois ? 12 mois ? 2 semaines ? D’après le baromètre 2022 réalisé par PwC auprès des directions financières de PME et ETI, 95 % veulent réaliser des prévisionnels n’excédant pas les 10 prochains semaines (contre 73 % auparavant) et plus aucune ne prévoit d’en faire au-delà de 12 semaines. Quant au suivi du cash, la proportion de PME et d’ETI qui souhaitent le suivre chaque jour ou chaque semaine a presque doublé, de 32 à 52 %. Cet accent sur le court-terme est caractéristique des périodes de stress et d’incertitudes. La dernière note de conjoncture de la Banque de France fait ainsi état d’une dégradation de la situation de trésorerie dans l’industrie et les services marchands.
Automatiser pour gagner en agilité
Enfin, seule l’automatisation permet aux directions financières de gagner réellement en agilité. Une direction financière qui relève manuellement les soldes de ses 30 comptes bancaires manque de temps à consacrer à la mise en place de ce prévisionnel glissant. L’automatisation de la construction et de la mise à jour du prévisionnel glissant, ainsi que du pilotage des flux financiers entrants et sortants (factures clients et fournisseurs) nous paraît le seul moyen de gagner en temps et en précision. Cela permet ensuite de renverser l’adage selon lequel les directions financières passent 80 % de leur temps sur de la production et 20 % sur de l’analyse et de la prise de décision.
L’année 2023 sera donc aussi un défi pour les processus budgétaires des PME et ETI. L’outil indispensable pour prendre de meilleures décisions est le prévisionnel glissant sur 10 semaines, accompagné d’un suivi hebdomadaire de son cash. La mise à jour automatique de ces outils et leur construction assistée par l’intelligence artificielle sont les meilleurs garants de gains en agilité et productivité dans les équipes financières. C’est ainsi qu’elles passeront l’année 2023 avec succès.