Impacts de la situation économique et géopolitique actuelle sur les PME françaises

Guerre en Ukraine, sanctions contre la Russie, tensions sur l'approvisionnement et les prix de l'énergie et de certaines matières premières, inflation, volatilité des marchés financiers... Autant de maux qui pèsent sur le contexte géopolitique et économique mondial et peuvent affecter les PME françaises à différents niveaux, même si elles ne produisent ni n'exportent directement en Russie.
La situation géopolitique actuelle
Alors que la France envisageait une sortie de crise sanitaire et une croissance économique en ce début de 2022, la situation géopolitique a bouleversé les plans de relance. Depuis le début du conflit en Ukraine, les entreprises françaises sont ainsi en état d’alerte. En cause : les sanctions qui frappent directement la Russie et l’incertitude qui en découle.
Actuellement, du fait des sanctions prises par l’Union Européenne contre la Russie, plusieurs PME ont dû prendre la décision d’arrêter la production sur place pour celles qui y sont présentes, ou leurs exportations, dans l’attente de davantage visibilité à moyen terme, et ce au détriment de leur chiffre d’affaires.
Même si le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, se veut rassurant, les plus de 500 entreprises françaises en Russie, principalement dans les secteurs de l’énergie, de l’automobile et des services financiers, semblent toutefois sur le qui-vive.
Néanmoins toutes les entreprises françaises, présentes ou non en Russie, sont susceptibles d’être touchées par cette crise par effet de ricochet.
Les conséquences économiques sur les approvisionnements en énergie et en matières premières
L’incertitude quant à l’évolution du conflit en Ukraine, les hésitations des pays européens quant à la poursuite de leurs importations de gaz et de pétrole russe, qui représente 40% de la consommation, le manque de visibilité sur des options d’approvisionnement alternatives en énergie sont autant de raisons de nervosité des marchés financiers où se négocient les prix de ces commodités. Les prix de l’énergie fortement orientés à la hausse pèsent d’ores et déjà sur le budget des ménages comme sur les coûts de production de nombreuses PME.
Par ailleurs, l’Ukraine comme la Russie figurent parmi les premiers exportateurs de matières premières essentielles comme le blé, dont les cours ont atteint des sommets, entraînant avec eux ceux du soja ou encore du maïs. Un contexte qui peut provoquer des pénuries sur les matières premières, les produits semi-transformés et finis, une hausse des prix des denrées alimentaires avec tous les risques sociaux qui en découlent à l’échelle mondiale, mais aussi fragiliser des entreprises dépendant de ces matières premières.
Les conséquences économiques sur les financements et la demande
Ces pressions inflationnistes du fait de la situation géopolitique viennent s’ajouter à celles qui faisaient déjà rage depuis quelques mois dans la plupart des pays d’Europe comme aux Etats-Unis où l’inflation a atteint son plus haut niveau depuis les années 1980. Les Banques Centrales commencent donc à prendre des mesures pour calmer le jeu avec pour effet de rendre à terme l’accès aux financements plus compliqué pour les entreprises comme pour les ménages : hausse des taux directeurs aux Etats-Unis, fin du programme de rachat d’actifs en Europe.
Si ces mesures ont fait leurs preuves contre l’inflation qu’elles devraient contribuer à faire diminuer à court terme, elles risquent également de faire caler la croissance et donc la demande en raison du tarissement des financements.
L'Etat en renfort
Pour compenser dans un premier temps à ces difficultés, une nouvelle aide sera attribuée aux entreprises dont les dépenses de gaz et d’électricité représentent « au moins 3 % de leur chiffre d’affaires ». Cette aide sera distribuée sans condition de taille ou de secteur et « permettra la prise en charge de la moitié du surplus de leurs dépenses énergétiques.
Trois autres dispositifs d'aides seront renforcés depuis leur mise en place pour le Covid-19. Le plafond d’emprunt du prêt garanti par l’Etat est relevé à 35 % du chiffre d’affaires, au lieu de 25 % aujourd’hui. Les reports de charges fiscales et sociales seront « facilités pour les entreprises affectées par hausse des prix de l’énergie ou les restrictions à l’export ». Pour finir, le recours à l’activité partielle longue durée est « prolongé de douze mois supplémentaires pour accords déjà signés ».
L’impact sur la trésorerie
Perte des débouchés russes, hausse des coûts des matières premières et donc de la production à court terme, risques sur les financements et sur la demande à moyen terme : autant de risques qui pèsent sur la trésorerie des entreprises et qui nécessitent de la piloter finement pour traverser la crise sans dommage.
Disposer de liquidités est un facteur essentiel pour les PME en cette période d’incertitude. Quelles options s’offrent aux PME françaises pour suivre et optimiser leur trésorerie ? Comment mesurer les bons indicateurs et prendre les bonnes décisions ? Pour faciliter la gestion de trésorerie des PME, utiliser une solution comme Agicap permet de faciliter le suivi de trésorerie en temps réel. Vous pouvez ainsi anticiper votre trésorerie jusqu’à 12 mois et optimiser vos besoins en fonds de roulement.
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