Quelques conseils pratiques pour optimiser ses partenariats bancaires

Temps de lecture: 7 min

Votre entreprise dépend fortement du financement bancaire à court terme ou à long terme pour son développement ? Vous trouvez vos frais bancaires trop élevés ? Vous avez tout intérêt à optimiser vos partenariats bancaires : renforcer vos relations avec votre ou vos banque(s) existante(s), ou introduire un peu plus de concurrence dans votre situation bancaire. Nous avons organisé une table ronde sur les risques bancaires actuels : cliquez ici pour accéder au webinar sur le sujet et sur les slides correspondantes.

Pourquoi la multi-bancarisation professionnelle est une excellente idée

D’après une étude menée par Agicap, 43% des entreprises françaises n’ont qu’une seule banque active : c’est-à-dire que leurs flux entrants et sortants n’ont transité que par une seule banque sur les deux dernières années.

Peut-être ces entreprises n’y voient-elles encore que des avantages : par exemple, une moindre complexité de gestion, voire un effet volume auprès de cet unique partenaire bancaire, capable de fournir à lui seul l’ensemble des services et financements dont ces entreprises ont besoin.

Pourtant, la multi-bancarisation offre bien des avantages aux entreprises :

  • Se prémunir contre la défaillance de leur banque et multiplier les garanties légales des dépôt de 100 000 euros par banque par déposant
  • Obtenir plus facilement des financements en permettant aux établissements de mutualiser leur risque
  • Diminuer leurs frais bancaires par le jeu de la saine concurrence
  • Jouer sur la complémentarité des profils et les forces des partenaires bancaires
  • Éviter de dépendre et de pâtir des changements réguliers de conseillers bancaires

À lire aussi : comment préparer son dossier de financement

Nous ne pouvons donc qu’encourager les entreprises, quelle que soit leur taille, à étudier la composition de leurs partenariats bancaires.

On peut donner les seuils indicatifs suivants en fonction du chiffre d’affaires :

  • TPE : 2 banques actives en dessous de 3M€ de chiffre d’affaires, 3 ou plus autrement.
  • PME : 3 banques actives en-dessous de 5M€ de chiffre d’affaires, au moins 4 banques actives et autant que le justifient les besoins de financement au-delà

Attention, au vu de la crise bancaire entamée en 2023 par la faillite de la Silicon Valley Bank et le rachat de Crédit Suisse par son concurrent UBS, il est de bon ton de détenir au moins 80 % de ses avoirs bancaires dans des groupes de banques dites d’importance systémique mondiale (G-SIB) ou d’importance systémique nationale (D-SIB) : en France, citons Groupe BPCE, Groupe Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas pour les G-SIB et La Banque Postale, Groupe Crédit mutuel et HSBC pour les D-SIB.

Comment tirer le meilleur parti de vos relations avec vos différents partenaires bancaires ?

Certes avoir plusieurs banques a de nombreux avantages, mais cela impose également une discipline assez forte sur la gestion des relations.

  • Contactez personnellement votre conseiller dans chaque banque et définissez des règles de communication : par mail, par téléphone, à quelle fréquence.

  • Prévoyez un point a minima trimestriel, sinon mensuel avec chacune de vos banques. Le téléphone ou les visioconférences sont pratiques mais ne remplacent pas une rencontre physique à organiser au moins une fois par an, soit dans les locaux de vos banques, soit dans ceux de votre entreprise.

  • Sachez expliquer de manière synthétique votre stratégie à long terme à l’aide d’un plan financier à 5 ans, qui vous permettra de justifier vos besoins de financement.

  • Associez votre banquier au développement de votre activité et faites-en votre allié. Cela implique de jouer la transparence et de tenir vos engagements.

    • D’une part car vous aurez du mal à leur cacher quoi que ce soit : les banques ont une vision totale sur 24 mois des points hauts et bas comme du nombre de jours débiteurs des comptes de leurs clients dans leurs livres, mais aussi une vision sur les crédits court, moyen et long termes de toutes les entreprises via la Banque de France.
    • D’autre part car avec une attitude franche et ouverte, vous pourrez plus facilement compter sur votre banquier lorsque vous le solliciterez pour une demande de financement.
    • Et enfin, car votre banquier peut se révéler de très bon conseil : après tout, il suit quelques dizaines d’entreprises similaires sur le segment ETI, à une grosse centaine sur le segment PME.
  • Tenez régulièrement vos conseillers au courant de l’évolution de votre activité : produisez vos comptes en temps réel et partagez vos tableaux de bord régulièrement.

  • Venez à vos rendez-vous avec des données fiables et synthétiques sur votre activité et votre relation bancaire pour servir de base à une éventuelle discussion : prévisionnel de trésorerie à jour, état des lieux des flux et frais bancaires, état des lieux des encours de crédit.

  • Anticipez pour éviter toute situation d’urgence, a fortiori quand vous devez interroger voire coordonner plusieurs partenaires.

  • N’hésitez pas à coordonner vos différentes banques : elles sont concurrentes certes, mais parfois également alliées au service de votre développement, notamment lorsqu’elles se syndiquent pour vous accorder un crédit.

Attention toutefois : la gestion de multiples relations bancaires peut se révéler chronophage. Il faut donc raison garder dans le nombre final de banques : ne conservez que les banques avec lesquelles vous tissez un partenariat pérenne fait de relations constructives, de financements accordés, de flux importants et de tarifs maîtrisés.

Comment faire votre reporting financier consolidé ?

Qui dit multiples partenaires et donc comptes bancaires, dit nécessité de consolider et de catégoriser toutes les opérations pour réaliser votre prévisionnel de trésorerie.

Pas de panique : des logiciels de pilotage de trésorerie comme Agicap vous permettent de le faire de manière sécurisée en temps réel sans avoir à vous connecter sur chacune des interfaces, à télécharger les relevés bancaires hétérogènes manuellement et à tout retraiter sur Excel. En plus, la catégorisation se fait automatiquement sur la base d’une intelligence artificielle et de règles soit propres soit communes à tous vos comptes.

  • Suivez également mensuellement et annuellement vos encours de crédit, vos frais financiers, votre capital restant dû et vos ratios d’endettement.
  • Gardez une vue d'ensemble sur les volumes de flux qui transitent par chacune de vos banques et vérifiez qu’ils correspondent à peu près aux encours de crédit.
  • Catégorisez vos frais bancaires. Vous pourrez ainsi vous créer des tableaux de bord pour suivre leur montant, leur évolution et comparer les banques.

Ces éléments vous permettront de négocier de meilleures conditions pour les services bancaires, avec des économies substantielles à la clé. Par exemple, un client d’Agicap a diminué de près d’un tiers le montant de ses frais bancaires pour des économies annuelles estimées à 10k€.

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